Pour passer au niveau supérieur: cinq conseils pour les skieurs de randonnée confirmés 

DVA, pelle, sonde, kit d’urgence… ce matériel fait partie du paquetage de base en ski de randonnée. Mais d’autres pièces d’équipement viennent s’ajouter quand on s’aventure sur glacier. Une corde d’au moins 30 m, des crampons, un baudrier, des mousquetons, une poulie de renvoi et quelques sangles ne sont pas une option, mais une obligation, et il faut aussi emporter au moins une vis à glace par personne. D’autres équipements peuvent en outre être ajoutés en fonction de la capacité des participants, de la taille du groupe et des exigences techniques. 

Malgré cette liste étendue, ma devise est «autant que nécessaire et aussi peu que possible». Il faut en effet porter tout cet équipement et cela ne devient évidemment pas plus facile avec l’altitude. L’idéal est d’opter pour du matériel léger tant pour l’équipement de glacier que pour les skis, les fixations et les chaussures, afin d’économiser du poids, et donc de l’énergie. 

Je recommande personnellementle nouveau système de ski de randonnée Ridge de DYNAFIT. Les produits sont spécialement conçus pour les courses plus techniques. Ils sont très légers et aussi parfaitement fonctionnels, pour un maximum d’efficacité à la montée et de performance à la descente. 

Le meilleur équipement ne sert à rien si on ne sait pas l’utiliser correctement. Toute personne qui s’aventure sur glacier doit savoir comment marcher avec des crampons ou comment utiliser un piolet. Il faut également maitriser les techniques de corde et les différentes méthodes de sauvetage en crevasse. 

De nombreux groupements ou écoles d’alpinisme proposent des formations spéciales lors desquelles tu peux acquérir les techniques et les compétences correspondantes. Ces cours comprennent souvent une ascension vers un sommet, accompagnée par un guide de haute montagne expérimenté. De mon point de vue, c’est l’idéal pour mettre directement en pratique ce que l’on a appris durant le cours. 

En haute montagne, tu te retrouveras tôt ou tard face à des situations où il faudra enlever tes skis et les fixer sur le sac à dos. Intervient alors ce qu’on appelle le bootpacking, avec des tronçons de portage. Ce qui peut paraitre simple au premier abord peut devenir un véritable défi en terrain technique ou sur sol glacé, raison pour laquelle il faut entrainer les transitions avant de se lancer. Où vais-je fixer mes skis sur le sac à dos? Comment le portage est-il le plus confortable pour moi? Comment accéder immédiatement à mes crampons? Et tout cela dans le sens inverse également: comment rechausser mes skis le plus rapidement et efficacement possible? 

Selon le fabricant et le modèle, il existe différentes possibilités de fixer les skis au sac à dos. Personnellement, c’est le système DYNAFIT avec boucle et crochet qui me convient le mieux. L’avantage est que je n’ai pas besoin d’enlever le sac à dos avec ce système et que je peux fixer mes skis directement en restant debout. 

Tout est plus facile avec une bonne équipe, et c’est doublement vrai en ski de haute montagne. Je préfère partir en course avec des collègues qui partagent mon état d’esprit et avec qui je me complète bien. Par exemple, l’un des membres de la cordée peut être efficace à la montée et un autre peut faire parler ses points forts à la descente. 

La personne la plus expérimentée conduit généralement la cordée, mais il est également possible de changer le chef ou la cheffe d’équipe en cours de randonnée, l’important est de clarifier les compétences au préalable. En montagne, il ne doit pas y avoir de désaccord sur la question de savoir qui ouvre la trace et qui ferme la marche. 

À propos de Javi 

Javier «Javi» Martín de Villa, né le 23 août 1981 à Madrid, s’est lancé dans le ski de randonnée à l’âge de 15 ans. Il a été membre de l’équipe nationale espagnole de ski-alpinisme et fait partie du team d’athlètes DYNAFIT depuis 2005. En tant que guide de haute montagne, il a déjà accompagné de nombreux randonneurs et randonneuses dans leurs premières expériences en altitude. 

La préparation d’une randonnée en haute montagne ne se limite pas à une planification détaillée de l’itinéraire et à la collecte d’informations sur la situation météorologique et avalancheuse sur place. La préparation de l’équipement est tout aussi importante. J’observe souvent en montagne des groupes qui s’arrêtent longtemps en bordure de glacier pour mettre en place leur matériel, ce qui n’est vraiment pas idéal. L’efficacité est la clé du bonheur au sommet. Si l’on reste longtemps à l’arrêt, on se refroidit rapidement et cela coûte inutilement beaucoup d’énergie qu’il vaut mieux utiliser pour la montée. 

Les crampons doivent être réglés avec précision sur les chaussures de ski avant l’ascension, pour pouvoir ensuite progresser de façon rapide et sûre. Il est préférable de préparer la corde avec des nœuds d’encordement pour tous les membres de la cordée avant la randonnée, et d’enfiler le baudrier dès le refuge.